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• 1910; de pré- et 2. logique♦ Vieilli Sociol. Mentalité prélogique, propre aux sociétés « primitives », caractérisée par le fait qu'elle ne répugne pas à la contradiction (⇒ alogique) .♢ Psychol. Stade prélogique, pendant lequel l'esprit de l'enfant ne respecte pas encore les règles de la logique.prélogiqueadj. PSYCHO Stade prélogique, pendant lequel l'esprit de l'enfant n'observe pas encore les règles logiques de causalité.⇒PRÉLOGIQUE, adj.A. —SOCIOL., vieilli. Mentalité prélogique. Selon Lévy-Bruhl et ses disciples, forme de mentalité propre aux sociétés dites primitives, caractérisée par le fait qu'elle ne répugne pas à la contradiction. La mentalité prélogique se caractérise par la prédominance de l'affectivité. Ses représentations et ses affects sont gouvernés par le principe de la participation (Sociol. 1970).— P. anal. La mentalité prélogique, telle qu'elle trouve à s'exprimer à la fois dans la langue du peuple et dans celle des poètes, a-t-elle épuisé ses effets et achevé son temps? Le rationaliste à courte vue l'affirme (Arts et litt., 1935, p.50-11).B. —PSYCHOLOGIE1. Âge, stade prélogique. Stade primitif pendant lequel l'esprit de l'enfant est encore étranger aux principes et aux règles de la logique, notamment de causalité et de non-contradiction. Le développement de la civilisation ne pouvait donc s'arrêter à ce stade prélogique. Si l'homme, au delà de l'enfance, continuait à ne vivre qu'au sein de ses phantasmes personnels (...), il s'enfermerait de plus en plus dans une convention adaptée seulement à lui-même (HUYGHE, Dialog. avec visible, 1955, p.28).— Qui concerne ce stade. L'imagination enfantine impose le foisonnement de ses mythes et tout son appareil prélogique de symbolisation aux premières représentations religieuses qui lui sont apportées (MOUNIER, Traité caract., 1946, p.736).2. Qui est antérieur à l'apparition de sa logique. Il n'y a rien d'illogique, ni par conséquent de «prélogique», ni même qui témoigne d'une «imperméabilité à l'expérience», dans la croyance qu'une cause doit être proportionnée à son effet (BERGSON, Deux sources, 1932, p.151). Pour comprendre psychologiquement la construction de la logique, il faut (...) suivre de proche en proche les processus (...), mais toutes les phases antérieures à l'équilibre terminal demeurent de caractère «prélogique» (J. PIAGET, Ét. sociol., Genève, Libr. Droz, 1965, p.84).REM. Pré-logique, subst. fém. ,,Dans la pré-logique (...) on peut être en même temps soi-même et un autre, ici et ailleurs, antécédent et conséquent à la fois, et le déterminisme des phénomènes de la nature est remplacé par la participation mystique ou magique`` (MUCCH. Sc. soc. 1969).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1910 (LÉVY-BRUHL, Les Fonctions mentales dans les sociétés inférieures, p.111). Formé de pré- et de logique2. Fréq. abs. littér.:13.
BBG. —QUEM. DDL t.24.prélogique [pʀelɔʒik] adj.ÉTYM. 1910; de pré-, et logique, adj.❖1 Sociol. || Mentalité prélogique : nom donné en 1910 par Lévy-Bruhl à la mentalité propre aux sociétés primitives, caractérisée essentiellement par le fait qu'elle ne répugne pas à la contradiction. — REM. Par la suite, Lévy-Bruhl lui-même a reconnu que ce terme était inadéquat, et les sociologues modernes préfèrent employer les mots alogique, paralogique.2 (Mil. XXe). Psychol. || Stade prélogique, pendant lequel l'esprit de l'enfant ne respecte pas encore les règles de la logique (notamment les relations de causalité).
Encyclopédie Universelle. 2012.